- insulteur
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• 1769; de insulter♦ Rare Personne qui insulte. L'insulteur et l'insulté. ⇒ offenseur. ⊗ CONTR. Laudateur.⇒INSULTEUR, -EUSE, adj. et subst.I. — AdjectifA. — [En parlant d'une pers.] Qui porte atteinte à l'honneur ou à la dignité de quelqu'un par des paroles ou des actes. Cet homme si moqueur, si insulteur voyait enfin poindre la clarté d'une croyance sidérale en sa nuit (BALZAC, Séraphita, 1835, p. 263). Je ne te connais plus (...), tu n'es qu'un ouvrier grossier et insulteur (DUMAS père, Mohicans, 1864, I, 6, p. 43). Le ciel blêmit; les fronts végètent; Le pain du travailleur est noir; Et des prêtres insulteurs jettent De la fange avec l'encensoir (HUGO, Chans. rues et bois, 1865, p. 140).B. — 1. Rare. [En parlant de propos, d'un comportement] Qui constitue une atteinte à l'honneur ou à la dignité de quelqu'un. Synon. insultant. Cris insulteurs. Et voici que ma gloire est une cendre vile, Et mon sceptre un roseau des marais, qui se rompt Aux rires insulteurs de la foule servile! (LECONTE DE LISLE, Poèmes barb., 1878, p. 23).2. Au fig., vx. Qui porte des coups. Ma chair s'est préservée au tissu des tuniques Du contact insulteur des vents et du soleil (RÉGNIER, Prem. poèmes, 1887).II. — Subst. Personne qui a ou qu'on présente comme ayant insulté quelqu'un. Synon. offenseur; anton. insulté. Un insulteur à gages (Ac. 1935). La Nine reprenait son aplomb. — « Sire, On vous a insulté et vous avez tué l'insulteur? C'est bien... (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 300). Je n'aurais pas consenti à vous présenter, messieurs, la défense de Crainquebille si j'avais vu en lui l'insulteur d'un ancien soldat (FRANCE, Crainquebille, 1904, p. 28) :• Un jour, dans un cabaret, quelqu'un a manqué de respect à cette boiteuse. Nicolas s'est levé, a pris l'insulteur au collet et l'a jeté dehors d'une seule gifle.CAMUS, Possédés, 1959, 1re part., tabl. 4, p. 982.Rem. Le fém. est rare : Carmen n'oublierait pas une poupée! Elle l'avait donc prêtée à cette petite parente, à la petite insulteuse... (LA VARENDE, Goût esp., 1946, p. 60).Prononc. et Orth. : [
], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1878 (au masc.). Étymol. et Hist. 1796 (F. ROUX, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Nachtrag, 9e éd. ds QUEM. DDL t. 10). Dér. du rad. de insulter; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. : 75.
insulteur, euse [ɛ̃syltœʀ, øz] n. et adj.ÉTYM. 1796, au masc.; de insulter.❖A N.1 Rare. Personne qui insulte. || L'insulteur et l'insulté. ⇒ Offenseur.1 (…) Mr. Fogg ne laissera à personne le soin de le venger. Il est homme, il l'a dit, à revenir, en Amérique pour retrouver cet insulteur.J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 246.2 Heureux les insulteurs qui s'assouvissent dans les gazettes, car ils auront beaucoup de lecteurs et connaîtront la gloire.G. Duhamel, Récits des temps de guerre, IV, XXXVIII.♦ Insulteur de (qqn, un groupe). || Il a giflé son insulteur.3 Je le dis tout net à Philippe Barrès qui dénonçait l'autre jour les « insulteurs de l'armée ». Ceux-là seuls insultent l'armée et la déshonorent qui consentent, par leur silence, à ce que des citoyens français deviennent des bourreaux (…)F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 364.2 Dans l'Antiquité, Esclave chargé de critiquer et d'accabler de reproches un triomphateur, pour lui rappeler la relativité de sa situation.B Adj. Vieilli. ⇒ Insultant. || Un homme insulteur et moqueur. — Des cris insulteurs. || « Aux rires insulteurs de la foule servile » (Leconte de Lisle).❖CONTR. Complimenteur, laudateur.
Encyclopédie Universelle. 2012.